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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 11:50

LA BONNE MOUNA D’ORAN

 

Tu veux t’régaler, dis ?

T’as qu’à faire des  mounas pardi !

Mais sois pas pressé, hein !

Faut d’abord faire le levain :

Deux cents grammes de farine tu vas me mélanger

Vec un peu d’eau tiède et cinquante

Grammes de levure d’boulanger,

Et après : une heure et demi d’attente !

C’est qui faut qu’elle monte la pâte !

 

Après, tu vas me faire ce mélange :

Quatre œufs (mais faut qu’tu les battes),

Le jus et la peau râpée d’une orange,

Un quart de beurre coupé en p’tits bouts,

Trois cents grammes de sucre et surtout :

Une cuiller à soupe d’extrait de vanille,

Et six d’une vraie eau d’fleur d’oranger.

Et après, toute cette p’tite famille,

Tu vas bien m’la mélanger !

 

Dans un récipient qui soit grand assez,

Huit cents grammes de farine tu vas verser.

Au milieu, tu mets le mélange vec le levain,

Et c’est parti pour l’pétrin !

Faut pétrir, pétrir, pétrir…

Pétrir jusqu’à obtenir

Qu’ça colle plus du tout aux mains.

Après tu mets ça au chaud jusqu’à demain.

 

Demain tu fais quatre boules et tu vas les poser

Sur du papier sulfurisé,

Pendant trois heures tu les laisses reposer.

Après, tu casses un œuf, et avec le jaune

Les quatre boules, tu m’les badigeonnes.

Du sucre vanillé saupoudré par en haut,

Tu me fais dessur l’signe de croix vec le couteau.

Et enfin tu m’les mets vingt-cinq minutes à peu près

Dans le four chauffé à cent quatre-vingt-dix degrés.

Savoir si c’est cuit, tu piques vec le couteau, et allez,

Tu vas voir, tu vas t’régaler !

 

 

Marie-Jeanne et Claude                                                                                                 avril 2012

 

 

 

 

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 19:53

Le parpaillon

Spécialité Toulonnaise

à déguster avec modération

 

Artisan fabrican

944, Avenue Colonel Picot

83100 Toulon

04 94 62 29 21

 

"Aux Délices de Provance"

Monsieur Amiot Christian

1, rue Saint Vincent

83000 Toulon

pour toutes commandes

06 25 17 39 64

p.var@free.fr

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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 11:20

CROISSANCE ECONOMIQUE ET DEMOGRAPHIE

 

            L’augmentation de la population humaine, depuis l’apparition de l’Homo Sapiens, n’est pas naturelle. Quand quelque chose augmente naturellement, elle augmente, dans des temps égaux, d’un certain pourcentage d’elle-même, un pourcentage qui est toujours le même. Mais comme de plus, lorsqu’une chose augmente, elle augmente au détriment d’une autre ou de plusieurs autres, il arrive un moment où ces autres choses, en s’épuisant, limitent l’augmentation de la première.

            Or, en ce qui concerne la population humaine, depuis l’apparition de l’Homo Sapiens, non seulement rien ne semble limiter son augmentation, mais de plus, le pourcentage d’augmentation augmente au fil du temps. Cette augmentation de plus en plus rapide se constate d’ailleurs en particulier dans les deux derniers siècles :

            Nous étions un milliard en 1800, 2 milliards en 1927, 3 milliards en 1960, et 7 milliards en 2011. Les pourcentages d’augmentation annuels sur ces trois périodes sont respectivement : 0,55%, 1,2% et 1,7%. Ils sont donc bien en augmentation.

            Cette augmentation du taux d’accroissement de la population a été possible par les inventions techniques qui permettaient aux hommes de mieux exploiter leur milieu naturel. Tant que les hommes n’ont pas inventé l’élevage et la culture, ils ne pouvaient être plus de cinq à sept millions sur Terre. Cette Ere du Paléolithique a duré longtemps, des dizaines de milliers d’années. Pendant tout ce temps les hommes vivaient de cueillette et de chasse, en équilibre écologique avec leur milieu naturel, dont les ressources limitaient leur nombre. 

            Le passage de : chasse et cueillette à : élevage et culture, fut une invention majeure qui eut plusieurs effets : une modification profonde des modes de vie (sédentarisation, division du travail), une augmentation de la production des biens consommables, ce qui a permis aux hommes d’être dix fois plus nombreux sur le même territoire, mais aussi une modification profonde de l’environnement (disparition progressive des terres vierges au profit des pâturages et des cultures, développement de l’habitat urbain).

            Cette révolution néolithique n’a pas été immédiate. Elle s’est propagée sur la surface du Globe pendant des milliers d’années, et il existe encore peut-être quelques groupes humains qui n’élèvent pas et ne cultivent pas. Mais chaque fois qu’une population a accédé à ces pratiques, ses ressources nouvelles lui ont permis d’augmenter le nombre de ses individus. Puis, lorsque ce nombre approchait celui qui correspondait à tout ce que le territoire occupé, transformé en pâturages et en cultures, pouvait fournir de nourriture, l’augmentation de la population ralentissait pour se stabiliser autour d’un nouvel équilibre écologique. La population humaine aurait sans doute plafonné autour de quatre-vingt ou cent millions d’êtres si d’autres technique révolutionnaires n’avaient pas été inventées, comme celles du bronze et du fer, et jusqu’à la dernière, que l’on appelle « Révolution Industrielle ». Cette dernière a été générée par l’invention et l’utilisation de plus en plus généralisée des moteurs qui transforment la chaleur en énergie mécanique. Cela a permis, par exemple pour ce qui concerne la traction, de passer de la puissance du cheval (trois quarts de kilowatt) à celle d’un camion ou d’une locomotive (des centaines et des milliers de kilowatts). Grâce à la mise à la disposition de l’homme de ces puissances mécaniques, la grande industrie et l’agriculture extensive ont pu se développer. Aussi nous retrouvons à l’époque contemporaine, dans les deux derniers siècles, tous les effets des grandes inventions, tout comme lors du passage du paléolithique au néolithique :

Exploitation de nouvelles richesses naturelles, particulièrement des combustibles, avec comme corolaire une modification profonde de l’environnement (concentrations industrielles, remplacement de l’agriculture familiale par la culture extensive, impacts sur le milieu comme la modification de la composition atmosphérique et l’acidification des océans).

Augmentation des biens de consommation.

Modification profonde des modes de vie (déplacement massif, sur toute la planète, des populations rurales vers les mégapoles, développement des transports de personnes et des marchandises…).

            Augmentation de la population, qui a été multipliée par sept en deux siècles.

            Aussi bien actuellement qu’à l’époque préhistorique, une corrélation apparaît entre :

            Les modifications des modes de vie, l’augmentation des biens consommables, la croissance démographique, et les modifications de l’environnement.

            Les liens de causalité sont vraisemblablement les suivants :

            Une invention majeure (élevage et culture, ou usage des métaux, ou invention du moteur thermique) permet aux hommes de « faire produire davantage la nature », ce qui leur permet d’être plus nombreux sur un même territoire, et cette nouvelle exploitation de la nature modifie bien sûr l’environnement naturel.

            Pendant tout le temps où cela se produit, pendant tout le temps où les hommes affinent l’utilisation de l’invention majeure qui leur permet l’exploitation de la nature, ils accroissent la production des biens de consommation, ce qui leur permet de s’accroître.

            Ce que nous appelons « croissance économique » est précisément cet accroissement des biens de consommation.

            Mais il s’agit là bien sûr de la croissance de la production des biens concrets, et non de celle qui est mesurée financièrement. Car celui qui, devant son ordinateur, achète un bien mille euros et le revend mille deux cents, a généré deux cents euros de PIB, mais il n’a produit aucun bien concret.

            Seulement, pour ce qui est de l’accroissement réel des biens de consommation concrets, il arrive un moment où l’exploitation technique de l’invention majeure a pratiquement transformé tout le milieu naturel : lorsque sur un territoire donné, toute la végétation originelle a été replacée par des champs cultivés, la production agricole stagne et la population du lieu ne peut plus croître, et lorsqu’une veine de charbon a été exploitée, la mine ne produit plus, les mineurs sont débauchés, et pour subsister ils émigrent.

            Depuis plusieurs décennies, on se préoccupe dans le monde, de l’épuisement des richesses naturelles : le pétrole qui, au début de son exploitation, jaillissait presque spontanément du sol, est maintenant de plus en plus extrait du sous-sol marin, le charbon n’est lui pas près de s’épuiser, mais son utilisation est moins pratique et son impact sur l’environnement plus lourd. On pourrait évoquer d’autres produits primaires qui sont menacés d’épuisement, comme l’eau par exemple. Et les solutions envisagées pour palier leur raréfaction, comme le transport sur de longues distances ou le dessalement de l’eau de mer, butent sur une utilisation importante d’énergie, et on en revient au problème de la raréfaction des combustibles.

            Il semble bien que la croissance des biens consommables générée par l’utilisation des moteurs thermiques commence à connaître son déclin. Or qu’advient-il de la population humaine du Globe ? Alors que sur les deux derniers siècles, le taux de croissance a augmenté, on constate, dans les dernières décennies, qu’il diminue, et les démographes s’accordent pour admettre que la population mondiale stagnera vers 2050 autour de neuf milliards. On reconnaît aussi d’ailleurs que, dans l’état actuel de nos technologies, les ressources de la Planète ne permettront pas à ces neuf milliards d’humains de vivre comme nous vivons en Occident

Il semble donc que nous nous trouvons, à l’échelle planétaire, devant le schéma de la fin d’une période de forte croissance, à la fois économique et démographique.

            Au niveau local, le phénomène n’est pas aussi simple. Par exemple, les pays émergents connaissent une croissance économique que le monde occidental a perdue. Pour le moment, ils produisent des biens qui sont consommés par l’Occident qui, lui, produit de moins en moins. Le système a fonctionné tout d’abord, pendant la période coloniale, grâce à l’exploitation des matières premières et du travail dans les pays colonisés. Il se perpétue d’ailleurs ensuite dans ces mêmes pays après la décolonisation. Mais la plus grande partie des biens consommés sont actuellement produits dans les pays émergents où le travail est vingt fois moins rémunéré qu’en Occident.

Cette mise à disposition facile des biens de consommation au plus grand nombre en Occident a conduit chacun à surconsommer, et une prise de conscience à la fin des années 1960 n’a pas ralenti la surconsommation. Cette surconsommation, ne pouvant plus être financée par la production qui a émigré, conduit l’Occident à s’endetter jusqu’au surendettement. Si tous les individus et toutes les familles ne s’endettent pas, les états s’endettent pour mettre à la disposition des peuples des infrastructures et des services qui profitent à tous. Ce surendettement des particuliers et des collectivités conduirait à la faillite, et cette dernière ne pourra être évitée que par une réduction drastique de la consommation. Cette diminution de la consommation occidentale conduira à une diminution de la production des biens consommables dans les pays émergents où ils sont produits. Et en définitive, le monde entier s’oriente bien vers une diminution de ce que l’on appelle « la croissance ».

Pour retrouver cette « croissance », cette production croissante des biens que le Monde a connue grâce à l’utilisation de plus en plus généralisée des moteurs thermiques, il faudrait qu’une nouvelle « grande invention » permette une exploitation nouvelle de la nature, une exploitation différente de celles que nous connaissons. Certes, les innovations foisonnent à notre époque, mais aucune d’entre elles ne semble pouvoir nous offrir une révolution comparable à celle du moteur thermique, qui met à la disposition d’un seul homme au volant de sa voiture une énergie cinq cents à mille fois plus grande que la sienne. Comme cette dernière invention révolutionnaire nous a ouvert l’accès à ces énergies considérables, c’est tout naturellement dans le domaine de la puissance énergétique que nous recherchons « l’invention majeure » qui révolutionnera nos modes de vie, notre environnement, et qui nous permettra de vivre plus nombreux sur Terre. Malheureusement, jusqu’ici :

Nos réserves d’hydrocarbures s’épuisent et leurs sources nouvelles (off-shore, schistes bitumineux) ne paraissent pas sûrs.

Les énergies renouvelables sont limitées, et pour le moment plutôt chères.

Des modes de production nouveaux comme la magnéto-hydro-dynamique ont été abandonnés parce que irréalisables malgré leur apparente possibilité théorique.

L’énergie nucléaire est de plus en plus contestée.

La fusion contrôlée de l’hydrogène reste un espoir incertain et lointain.

Mais ce n’est peut-être pas du domaine de l’énergie que surgira la prochaine révolution. Notre monde s’oriente vers un mode de vie nouveau, dans lequel les hommes, de moins en moins ruraux, s’entassent dans des mégapoles où les déplacements deviennent de plus en plus difficiles et dans lesquelles ils vivent de plus en plus isolés de leurs proches, mais de plus en plus reliés au lointain, voire au virtuel. L’avenir est-il dans ce mode de vie poussé à l’extrême, d’un humain physiquement dans la promiscuité, mais mentalement solitaire, et noyé dans un enchevêtrement de réseaux plus ou moins virtuels ?

De toute manière, toute tentative pour imaginer ce que pourra être une nouvelle révolution technique est vouée à l’échec car si nous pouvions imaginer ce changement profond qui porterait l’Homme dans une civilisation nouvelle d’un ordre supérieur, nous aurions déjà commencé à opérer ce changement.

Dans l’incertitude de la venue d’une nouvelle profonde révolution qui modifierait notre mode de vie, notre environnement, notre production de biens consommables et notre évolution démographique, il semble bien que la dernière révolution, « l’industrielle », atteint ses limites, et que l’humanité s’oriente vers un palier : un palier démographique, de la production des biens de consommation et d’un mode de vie. Ce dernier sera sans doute intermédiaire entre les modes de vie des hommes sur Terre qui sont actuellement très différents.

 

Aussi, dans l’incertitude d’une nouvelle révolution, plutôt que de courir après une croissance économique qui s’avère utopique, ne vaudrait-il pas mieux réfléchir aux moyens de nous accommoder au mieux de ce que nous avons ?

 

 

Claude ANTON                                                                                                             avril 2012

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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 11:18

L’HOMME CONTEMPORAIN

 

            La désertification rurale est un phénomène universel. Partout dans le Monde, même dans les pays qui ne sont pas encore développés, les campagnes se vident au profit des mégapoles. Mais les citadins ne vivent plus comme vivaient les ruraux. A la campagne, autrefois, l’activité que l’homme déployait était productrice de biens qu’il consommait lui-même. Il récoltait les fruits de ce qu’il avait planté. En milieu urbain, l’activité productrice se dissout dans le travail collectif. L’environnement urbain ne permet plus à l’homme de consommer ce qu’il produit. Sa subsistance dépend de la collectivité. Mais l’organisation du travail divisé n’est jamais parfaite, et lorsqu’il n’a plus sa place dans l’organisation productrice, l’homme devient une charge pour les autres. La vie en milieu urbain et le partage du travail supposerait donc que chacun accepte de sacrifier à autrui une part de son bien être. Or il semble bien que dans nos sociétés nous devenions de moins en moins altruistes.

            Un autre trait de notre monde contemporain est le développement et la démocratisation des activités ludiques dans le sens large du terme, c'est-à-dire de tous les loisirs, des spectacles (y compris le spectacle sportif), du tourisme de masse… Et il semble bien que ces activités nous sont nécessaires au même titre que ce qui nous permet de subsister : « Du pain et des jeux ». Cette civilisation des loisirs et du jeu est une caractéristique de la vie urbaine. A la campagne, il y a toujours quelque chose à faire, mais la vie urbaine, qui s’accompagne de l’organisation partagée du travail, génère de l’inactivité. Pour que cette inactivité ne soit pas oisiveté et ennui, les loisirs sont une nécessité. Ainsi l’urbanisation, en créant cette consommation nécessaire du jeu, augmente les besoins des hommes.

            Le développement de la mécanisation est aussi une caractéristique du monde contemporain. Longtemps, les outils et les armes n’ont été que le prolongement de la main humaine. Puis les machines ont été inventées et construites, qui au fil du temps sont devenues de plus en plus complexes. Longtemps pourtant leur fonctionnement est resté compréhensible par l’homme, à condition que ce dernier soit suffisamment compétent. Il pouvait non seulement les conduire, mais à l’aide d’un outillage relativement modeste, les démonter et les réparer. Mais leur mécanique est devenue de plus en plus compliquée, l’électronique les a investies. L’homme ne peut plus comprendre le fonctionnement intime des machines qu’il utilise. Pour les maîtriser, il est conduit à penser leur fonctionnement, non pas par les actions des pièces qui les composent les unes sur les autres, mais par des interactions entre des « fonctions », de sorte que les composants de l’objet matériel deviennent pour lui des entités virtuelles. Cette nouvelle perception de l’objet n’est plus sensible, et l’environnement de l’homme contemporain prend ainsi peu à peu un sens qui ne dépend plus de ses sens.

            La démocratisation de l’utilisation des objets manufacturés et leur fabrication en série en très grandes quantités ont permis qu’ils soient fréquemment modifiés. Les modifications qui leur sont apportées ne sont le plus souvent que des améliorations de détail, mais qui en rendent l’utilisation plus facile. Ainsi les objets utilisés paraissent rapidement obsolètes et il est tentant de les renouveler alors qu’ils n’ont pas encore « fait leur temps ». Cela génère de la surconsommation et du gaspillage et, pour ne pas se désavouer, la mentalité de l’homme contemporain justifie cette surconsommation par une évolution de son jugement sur ce qui est valable. On peut même parler d’un renversement de valeurs : autrefois, c’est ce qui perdurait qui était valable ; maintenant, c’est ce qui est nouveau. Cette civilisation matérielle du « provisoire permanent » crée une augmentation des besoins qui fait de l’homme contemporain un sur-consommateur perpétuellement insatisfait.

            Depuis quelques décennies l’homme, après avoir posé le pied sur la Lune, s’est installé hors de la Terre, quoique à proximité, mais il y a surtout installé ses satellites artificiels qui ont changé beaucoup de choses dans son mode de vie. La transmission de l’information est passée de la vitesse du marathonien dans l’antiquité, à celle du cheval il y a encore deux siècles. Elle atteint depuis quelques décennies la vitesse de la lumière. Le monde accessible à l’homme était autrefois d’autant plus ancien qu’il était lointain. De nos jours, chaque homme peut être en relation instantanée avec toute la Planète. Mais comme sa capacité de nouer des relations reste toujours la même, cet interlocuteur nouveau perd dans son proche environnement la relation qu’il entretient avec le lointain, voire même le virtuel. Cet isolement du proche environnement, joint à la concentration urbaine, fait de l’homme moderne un solitaire perdu dans la foule. Mais l’homme est un être social, qui a besoin pour se construire et même pour subsister, d’être en relation avec ses congénères. Tant que son besoin de relation ne pouvait être assouvi que par la communication avec ses proches, il se devait d’entretenir avec eux des liens conviviaux. Mais à partir du moment où il peut communiquer avec le lointain, voire le virtuel, la relation avec ses proches n’est plus indispensable. Elle peut se dissoudre et ne plus exister. Ainsi, les moyens modernes de communication permettent, et même incitent l’homme contemporain à vivre, dans une société urbaine concentrée, en individualiste dégagé de ses obligations envers ses proches, ce  qui lui permet finalement tout simplement de vivre en égoïste.

            L’Homme, qui était autrefois majoritairement rural, et dont les besoins relativement modestes étaient surtout assouvis par lui-même, vivait socialement avec ses proches. Il attend maintenant de la collectivité la satisfaction de ses besoins, qui sont de plus en plus importants. Pourtant, il se sent de moins en moins appartenir à ses proches, davantage lié à des individus qu’il ne côtoie pas, voire à un univers imaginaire.

Claude ANTON juin 2011

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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 07:37

 

QUI OSERA DIRE ?

 

 

Quel homme politique dira la vérité ?

Quel homme politique osera donc nous dire,

Sachant qu’il ne pourra ainsi se faire élire,

Qu’en Occident nous sommes des enfants gâtés ?

 

En Occident nous sommes les heureux descendants

De gens qui survivaient dans la pire misère,

Travaillant dur, longtemps, pour de maigres salaires,

Leur labeur exploité par quelques possédants.                               

 

Au temps des colonies, nous avons exploité

Les matières premières, les ressources minières,

Et même le travail de peuplades entières

Dont tous en Occident nous avons profité.

 

Le travail exploité s’est alors transporté

Du monde occidental vers ces contrées lointaines

Dont les populations produisent avec peine

Ce que nous consommons avec légèreté.

 

Quel homme politique osera donc nous dire

Que les colonisés ont été exploités,

Mais que bien qu’on leur ait rendu leur liberté,

L’exploitation de ces populations empire ?

 

Quel homme politique osera reconnaître

Que c’est sur le travail de tous ces exploités

Que nous avons bâti notre prospérité,

La surconsommation, la vie dans le bien-être.

 

Mais les enfants gâtés, bien nourris, protégés,

Qui sont bien plus heureux que les autres sur Terre,

Loin d’apprécier leur sort et de s’en satisfaire,

Ne cessent de se plaindre, et même d’exiger.

 

Et pour les satisfaire, les hommes politiques,

De quelques bords qu’ils soient, quelles que soient leurs valeurs,

Accèdent aux désirs des sur consommateurs

Et cela au mépris des lois économiques.

 

Les dirigeants ont fait de telles conditions

De vie, qu’ils ont créé toute une dynamique

D’inutiles dépenses et d’achat boulimiques

Financés par l’emprunt, cela sans précaution.

 

Ces dirigeants eux-mêmes, pour plaire aux électeurs

Endettant les états sans aucune mesure

Pour offrir des services et des infrastructures

Ont livré leurs pays aux prêteurs prédateurs.

 

Mais quelques pays pauvres se sont mis à produire

Ce que nous ne savons pas éviter d’acheter,

Et comme leurs salaires là-bas sont limités,

En Occident on voit l’industrie se détruire.

 

Mais là-bas le travail déjà porte ses fruits ;

Bien sûr le pauvre peuple survit dans la misère,

Mais dans la bourgeoisie les fortunes prospèrent ;

Un monde dominant émerge et se construit.

 

Les gens dans ces pays que l’on dit émergents

Ne sont pas comme nous atteints de boulimie ;

Ils vendent leurs produits, font des économies

Et c’est dans nos pays qu’ils placent leur argent.

 

Quel homme politique osera donc admettre

Qu’en Occident nous sommes devenus débiteurs

De ceux qui autrefois étaient nos serviteurs

Qui, dans un futur proche vont devenir nos maîtres ?

 

Quel homme politique osera donc nous dire

Que la fête est finie et qu’il nous faut manger

Ce que nous cultivons dans notre potager,

Nous passer de ce que nous ne pouvons produire ?

 

Mais s’ils disaient cela les hommes politiques,

Jamais ils ne pourraient parvenir au pouvoir,

Car nous désirons tous conserver nos avoirs !

Car TOUS nous avons ce comportement cynique !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Claude ANTON                                                                                                             avril 2012

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 13:55

VOTEZ UTILE !

 

          Votez utile ! Nous disent certaines et certains de nos politiques candidates, candidats ou non !

          Votez utile dès le premier tour car vous ne savez pas ce qui vous attend !

          Votez utile !!! Votez pour moi !!!

 

          Mon vote, à partir du moment où je me suis exprimée, peut-il être inutile ?

          Sommes-nous des enfants immatures, attardés, pour que ces personnes qui, pour la plupart d’entre elles ont pu faire des formations dans des grandes écoles payantes grâce aux finances de leurs parents et de l’Etat et qui n’ont quasiment jamais travaillé, puissent se permettre de porter un jugement sur l’utilité du contenu de nos bulletins de vote ?

 

          De quoi ont-elles et ont-ils peur nos politiques pour oser nous dire que notre vote exprimé pourrait être inutile ?

 

          Quand oseront-elles, quand oseront-ils se remettre en question elles, eux et leurs partis ?

Marie-Jeanne, le 07 avril 2012

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 13:33

ABSTENTION

 

Je m’abstiens

Tu t’abstiens

Il s’abstient

Nous nous abstenons

Vous vous abstenez

Ils s’abstiennent                                                         

===>

            Je rouspète

            Tu rouspètes

            Il rouspète

            Nous rouspétons

            Vous rouspétez

            Ils rouspètent

                                        Je fais grève

                                        Tu fais grève

                                        Il fait grève

                                        Nous faisons grève

                                        Vous faites grève

                                        Ils font grève

                                                                    Je perds mon emploi

                                                                    Tu perds ton emploi

                                                                    Il perd son emploi

                                                                    Nous perdons notre emploi

                                                                    Vous perdez votre emploi

                                                                    Ils perdent leur emploi

                                                                                                               Je suis à découvert bancaire

                                                                                                               Tu es à découvert bancaire

                                                                                                               Il est à découvert bancaire

                                                                                                               Nous sommes à découvert bancaire

                                                                                                               Vous êtes à découvert bancaire

                                                                                                               Ils sont à découvert bancaire

                                                                                                                                                  Je suis endetté

                                                                                                                                                  Tu es endetté

                                                                                                                                                  Il est endetté

                                                                                                                                                  Nous sommes endettés

                                                                                                                                                  Vous êtes endettés

                                                                                                                                                  Ils sont endettés

 

…Les entreprises françaises sont vendues à des entreprises étrangères qui finissent par délocaliser lorsqu’elles changent de politique financière et commerciale…

 

Je m’abstiens

Tu t’abstiens

Il s’abstient

Nous nous abstenons

Vous vous abstenez

Ils s’abstiennent

                         Je suis libre de mes décisions

                         Tu es libre de tes décisions

                         Il est libre de ses décisions

                         Nous sommes libres de nos décisions

                         Vous êtes libres de vos décisions

                         Ils sont libres de leurs décisions

                                                                                  Je suis responsable de mes décisions

                                                                                  Tu es responsable de tes décisions

                                                                                  Il est responsable de ses décisions

                                                                                  Nous sommes responsables de nos décisions

                                                                                  Vous êtes responsables de vos décisions

                                                                                  Ils sont responsables de leurs décisions

                                                                                                                               J’assume mes décisions

                                                                                                                               Tu assumes tes décisions

                                                                                                                               Il assume ses décisions

                                                                                                                               Nous assumons nos décisions

                                                                                                                               Vous assumez vos décisions

                                                                                                                               Ils assument leurs décisions

 

Le vote fait partie de la Loi, de la Constitution Française avec la liberté d’aller ou non voter.

Le vote est un droit.

Le vote est un devoir de citoyen.


           J’exerce mon devoir de citoyen

           Tu exerces ton devoir de citoyen

           Il exerce son devoir de citoyen

           Nous exerçons notre devoir de citoyen

           Vous exercez votre devoir de citoyen

           Ils exercent leur devoir de citoyen

                                                             Je me déplace pour exprimer mon opinion par le vote

                                                             Tu te déplaces pour exprimer ton opinion par le vote

                                                             Il se déplace pour exprimer son opinion par le vote

                                                             Nous nous déplaçons pour exprimer notre opinion par le vote

                                                             Vous vous déplacez pour exprimer votre opinion par le vote

                                                              Ils se déplacent pour exprimer leur opinion par le vote

 

Voter blanc c’est utiliser son droit de vote et c’est aussi exercer son devoir de citoyen même si officiellement cette expression citoyenne est négligée.

Peut-être qu’un jour les votes blancs seront pris en considération dans les résultats des élections !!!!

 

A NOS URNES !!!!

 

Marie-Jeanne, le 06 avril 2012

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 15:30

CAMPAGNES ALIMENTAIRES ASSOCIATIVES

 

            Hier, encore une fois nous avons été relancés par une association qui récoltait des produits alimentaires, d’hygiène et de première nécessité pour ceux qui en ont besoin.

            Avant cela durant plusieurs jours sur les ondes radio ou chaînes de télévision nous avons été informés, sur-informés, concernant cette action.

            Les grandes surfaces qui se sont prêtées à cette action ont été citées à de nombreuses reprises. Publicité … pas gratuite du tout ! Publicité sur le dos de la misère (misère = les vrais accidentés de la vie et qui veulent encore se battre pour s’en sortir en n’en ayant plus les moyens, mais aussi les vrais embarqués dans le système de surconsommation, de gaspillage … etc. et qui finissent par être complètement déplumés, démobilisés, désorientés et assistés).

            Ces journées rapportent beaucoup aux grandes surfaces et supermarchés car la population achète, et paie, donc augmentation de la recette du magasin, des produits qu’elle n’aurait pas mis dans son panier, pour soit disant venir en aide aux plus démunis.

            Ah ! Oui ! C’est vrai que ces mêmes enseignes sont prêtes à échanger des produits donnés, inutiles aux associations, contre des produits plus utiles ! Quelle générosité ! Quelle délicatesse ! Quelle attention !

            Ces journées rapportent aux publicistes et, indirectement, aux organismes éventuels qui les financent.

            Pour quelles raisons ces entreprises commerciales et publicitaires ne donnent-elles pas directement aux associations ?

            Pour quelles raisons personne ne lutte contre l’installation des grandes surfaces et centres commerciaux qui incitent les individus, par leurs systèmes d’expositions de vente et de publicités, à acheter plus qu’ils n’ont besoin, à acheter des produits de mauvaise qualité (et ce dans tous les domaines : alimentaire, vestimentaire, mobilier etc.), au lieu de se battre pour un réel commerce de proximité et que les commerçants, et leurs employés, puissent en vivre décemment sans être obligés de vendre trop cher ?

            Pour quelles raisons personne ne lutte réellement contre les tarifs qu’appliquent les grandes surfaces (puisqu’elles existent et risquent d’être présentes encore longtemps), tant vis-à-vis des producteurs, que des consommateurs en exigeant malgré tout de la qualité ?

            Pour quelles raisons personne ne lutte contre les publicistes et leurs publicités mensongères ?

            Il ne faut pas se tromper : bien des personnes en grande difficulté sociale plus ou moins passagère, plus ou moins responsables de leurs situations, réagiraient autrement dans une société plus responsable, plus responsabilisante, respectueuse des capacités et valeurs de chacun, sans faire du nivellement, qu’il soit par le bas ou par le haut.

 

            Cautionner ce système c’est cautionner l’installation et le maintien de la pauvreté, de la misère, de la dépendance, de l’irresponsabilité.

            Cautionner ce système c’est se donner bonne conscience en se disant que face aux forces qui sont à la base et derrière son fonctionnement il est difficile de faire quelque chose, de s’opposer, et qu’il vaut mieux ça que rien !!!!!

                                   Maire-Jeanne, le 11 mars 2012  

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 10:46

Julie fabrique des objets en tissu qu'elle revend par le biais d'internet.

Idées de cadeaux....

 

http://www.juliescraftycreations.co.uk

 

 


http://www.enterprisenation.com/funding-applications/julies-crafty-creations

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 11:07

La Fédération Nationale de CRESUS (Chambre Régionale de Surendettement Social) lance une pétition en ligne à l’attention  des candidats aux élections à la présidentielle 2012.  L'objectif de cette pétition étant de soutenir la constitution d'un fichier à la Banque de France concernant les crédits déjà contractés et de diminuer le nombre de surendettés :

http://www.cresusalsace.org/cresus/signez-la-petition-pour-la-creation-en-france-dun-registre-des-credits.html

L’association vient en aide aux personnes qui sont en difficulté pour gérer leur budget, aux personnes qui ont besoin d’un micro-crédit social (non professionnel) et aux personnes surendettées pour la constitution et le suivi du dossier de surendettement.

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