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14 mars 2022 1 14 /03 /mars /2022 08:56

LE SULTAN FOU

Conte

 

Il était un Sultan puissant

Régnant dans son palais princier.

Il était Ahmed l'artisan

Dans le quartier des tapissiers.

 

Il était une jolie fleur,

Fatma, pucelle magnifique.

Il était Driss, un serviteur

Du Sultan, être diabolique.

 

Ahmed chantait en travaillant.

Il enchantait le voisinage.

Fatma l'écoulait en riant,

Séduite par son doux ramage.

 

Et puis un beau jour est venu :

Elle ne pouvait plus attendre,

S'est dévoilée, s'est mise à nu.

Ils eurent des échanges tendres !

 

Mais le perfide Driss guettait,

Car il espionnait l'artisan.

Il est allé tout raconter

À son sultan en lui disant :

 

« Pour ton harem, mon bon seigneur,

Si tu veux je peux te donner

La plus magnifique des fleurs

Que tu pourrais imaginer. »

 

Le Sultan la fit appeler,

Appréciant sa beauté divine,

L'emprisonna dans son palais

Avec ses autres concubines.

 

La voix du tapissier chantant

Exprima des larmes d'artiste,

Et dans le harem du Sultan

La plus belle fut la plus triste.

 

Mais Ahmed se mit à tisser

Le plus beau tapis de la Terre :

Fatma nue et le corps dressé,

Poignard en main et en colère.

 

On ne doit pas représenter

La vie que seul Allah peut faire.

Et Driss est allé raconter

Au Sultan aussi cette affaire.

 

Ahmed fut bien sûr accusé.

On le pendit pour son délit,

Le tapis sur un mur posé

Pour le Sultan près de son lit.

 

Il voulut la nuit dans sa couche

Fatma pour vérifier l'image.

Elle vint, l'air un peu farouche.

Pourtant, elle lui parut sage.

 

Elle lui sourit gentiment,

Et puis elle se dévêtit,

Mais saisit dans ses vêtements

Un long poignard qu'elle brandit.

 

Le Sultan se mit à hurler

À la fois de peur et de rage,

Et Fatma ayant reculé,

S'adossa contre son image.

 

Tous accoururent, et lui criant :

« Elle veut me tuer, j'ai peur ! »

Ils répondirent en riant :

« Mais ce n'est qu'un tapis Seigneur ; »

 

Driss dit : « Il est fou le Seigneur.

Un fou ne peut pas gouverner.

Avertissons son successeur.

Lui, nous pouvons l'abandonner. »

 

Ils l'enfermèrent et ils partirent.

Quand au matin ils furent là,

Fatma ne cessait pas de rire,

Et le Sultan... dans l'au delà.

 

Claude ANTON, 13 mars 2022

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11 mars 2022 5 11 /03 /mars /2022 11:02

Le 22 janvier 2022 paraît le livre "Les fossoyeurs", révélant que le groupe Orpea aurait mis en place un système pour optimiser ses profits au détriment du bien-être des personnes âgées résidentes des Ehpad.

 

LES VIEUX

 

Le monde où nous vivons se trouve confronté

De façon grandissante à deux difficultés :

Le vieillissement de notre population,

Et notre société en grande mutation.

 

La démographie change : l'immense augmentation,

En seulement deux siècles, de la population

S'affaiblit maintenant, et l'on vit plus longtemps ;

L'Humanité vieillit, inexorablement.

 

Le noyau familial, autrefois fondation

De notre société, en décomposition

De nos jours, n'offre plus aux personnes âgées

Un asile pour être aimées, nourries, logées.

 

C'est notre société qui devra désormais

Accueillir les anciens, les nourrir, les aimer,

Les bonnes sœurs qui, elles, s'en chargeaient autrefois

Etaient des bénévoles, mais elles avaient la foi.

 

On ne peut demander aux pauvres salariés

Des établissements, mal formés, mal payés,

D'être d'infatigables et zélés travailleurs

Animé par la foi, comme les bonnes sœurs.

 

Confier la mission de maintenir l'envie

De vivre à ceux qui sont près de la fin de vie,

Confier cette tâche à des entrepreneurs

Qui gèrent des actions, est une lourde erreur.

 

Et économiser aussi sur les moyens

Matériels et humains destinés aux doyens

Revient à préparer soi-même sa vieillesse

Dans un pauvre inconfort, une sombre tristesse.

 

Claude ANTON, 11 mars 2022

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4 mars 2022 5 04 /03 /mars /2022 08:33

DETTE ET INFLATION

 

Dans le pays d'Isolacie

Les gens vivaient en autarcie :

Chaque famille utilisait

Ce qu'elle-même produisait.

 

Puis chacun s'est spécialisé,

Echangeant ce qu'il produisait

Avec d'autres et cela suppose

Qu'on fixe la valeur des choses.

 

Pour faciliter le commerce,

On inventa l'argent, les pièces,

Et c'est ainsi que la monnaie

Dans ce pays un jour est née.

 

Le commerce fut plus aisé,

Et grâce au travail divisé,

On constata dans la Nation

La croissance des productions.

 

Mais une contamination

Un jour attaqua la Nation

Et sa belle organisation

Du travail, de la production.

 

Le Chef de la Nation pensa

Qu'il devait faire cesser ça,

Et pour relancer la croissance,

Il eut recours à la finance.

 

Il distribua de l'argent

En se disant qu'ainsi les gens

Auraient les moyens d'investir

Pour des productions à venir.

 

L'argent, qu'est-ce qu'ils en ont fait ?

Des restaurants et des cafés !

Ce n'était pas dans leur nature

De penser à la vie future.

 

La monnaie avait augmenté,

Mais pas les produits achetés.

Eux furent en augmentation.

Le pays connut l'inflation.

 

Croissance par consommation

Conduit toujours à l'inflation

En fin de compte qui est puni ?

Ceux qui sont les plus démunis.

 

Claude ANTON, 3 mars2022

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25 février 2022 5 25 /02 /février /2022 09:06

LE MOTARD

 

Que la colline est belle sous le soleil couchant

Qui dore sa parure de douces fleurs des champs

Bercées par la caresse de la brise d'air pur,

Haleine parfumée de la voûte d'azur !

 

Reposant sur le lit d'une fraîche verdure

Où je me sens étreint par la douce Nature

Dont la vue m'éblouit, dont les parfums m'inondent,

Comme elle est loin de moi ma vie dans l'autre monde !

 

Là-bas je jouissais de bien d'autres plaisirs,

Là-bas mon but était de combler mes désirs,

Et pour ne pas subir l'ennui et la tristesse,

Je remplissais le temps par l'action, la vitesse.

 

Là-bas quand j'enfourchais ma puissante moto

Je me sentais plus libre et plus fort aussitôt.

Plus rien ne m'arrêtait. Dans les embouteillages

Ma fidèle monture me frayait le passage.

 

Oh l'immense vertige quand devant moi enfin

S'ouvrait le vide où je pouvais foncer sans fin,

Et l'agréable danse quand je me déplaçais

Dans les courbes gracieuses où je me balançais !

 

Mais pourquoi cette auto a fait un tel écart ?

Oh je l'ai insulté, mais il était trop tard,

Et maintenant mon corps sur l'herbe reposé

Survit quelques secondes, car j'ai le cou brisé.

 

Claude ANTON, 25 février 2022

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25 février 2022 5 25 /02 /février /2022 09:04

LE MOTARD

 

Que la colline est belle sous le soleil couchant

Qui dore sa parure de douces fleurs des champs

Bercées par la caresse de la brise d'air pur,

Haleine parfumée de la voûte d'azur !

 

Reposant sur le lit d'une fraîche verdure

Où je me sens étreint par la douce Nature

Dont la vue m'éblouit, dont les parfums m'inondent,

Comme elle est loin de moi ma vie dans l'autre monde !

 

Là-bas je jouissais de bien d'autres plaisirs,

Là-bas mon but était de combler mes désirs,

Et pour ne pas subir l'ennui et la tristesse,

Je remplissais le temps par l'action, la vitesse.

 

Là-bas quand j'enfourchais ma puissante moto

Je me sentais plus libre et plus fort aussitôt.

Plus rien ne m'arrêtait. Dans les embouteillages

Ma fidèle monture me frayait le passage.

 

Oh l'immense vertige quand devant moi enfin

S'ouvrait le vide où je pouvais foncer sans fin,

Et l'agréable danse quand je me déplaçais

Dans les courbes gracieuses où je me balançais !

 

Mais pourquoi cette auto a fait un tel écart ?

Oh je l'ai insulté, mais il était trop tard,

Et maintenant mon corps sur l'herbe reposé

Survit quelques secondes, car j'ai le cou brisé.

 

Claude ANTON, 25 février 2022

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17 février 2022 4 17 /02 /février /2022 08:02

France-Info, le 14 février 2022 : « "Convoi de la liberté" au Canada : Justin Trudeau annonce le recours à la loi sur les mesures d'urgence pour mettre fin aux blocages. »

Ce convoi de la liberté canadien a été imité en Europe, particulièrement en France, mais pas en Chine !

 

LES GRENOUILLES QUI NE VEULENT PAS DE LOI

 

Un jour quelqu'un m'a raconté

Qu'il existait une cité

Où les gens n'avaient pas de loi.

Là-bas, c'était chacun pour soi.

Comme ils n'étaient jamais d'accord,

Ils avaient la loi du plus fort.

 

Mais un jour dans cette cité,

Un sage qui y habitait,

Afin qu'on ne se batte plus,

A proposé que des élus

Etablissent la même règle

Pour les forts comme pour les faibles.

 

Dans la cité régna la paix.

Les gens n'étant plus occupés

Pour survivre à se battre entre eux,

Ils furent beaucoup plus heureux.

Ils travaillaient paisiblement

Et vivaient confortablement.

 

Pouvant combler tous leurs désirs,

Ils vécurent dans le plaisir,

Mais devinrent plus exigeants,

Critiquèrent leurs dirigeants,

Et au nom de la liberté,

Se mirent à tout contester.

 

Comme leurs revendications

Menaient à la Révolution,

Afin de l'éviter ils durent

Accepter une dictature.

Ils ont fait comme les grenouilles

De La Fontaine, ces andouilles !

 

Claude ANTON, 16 février 2022

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13 février 2022 7 13 /02 /février /2022 18:50

LE MAL PIED-NOIR

 

Je crois que enfin j'ai compris

Le malheur des personnes nées

Outre Mer Méditerranée

Qui sont si mal dans leur esprit.

 

Car quel qu'il soit et où qu'il soit,

Aucun être humain ne peut être

Sans qu'une partie de son être

Demeure celle d'autrefois.

 

Quand n'est plus rien où il était,

N'est rien ce qu'il était aussi,

Et il demeure comme si

On l'avait à vif amputé.

 

Claude ANTON, 13 février 2022

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6 février 2022 7 06 /02 /février /2022 18:21

CONTE AFRICAIN

 

Papa Tembo est vieux, pourtant il est heureux

Et son sourire éclaire la neige des cheveux,

Car sur son cœur la poche de sa vieille chemise

Contient une enveloppe, celle qu'il y a mise,

Dans laquelle se trouve l'argent de la retraite

De toutes les années de labeur qu'il a faites.

 

Avec ces beaux billets, Tembo pourra ouvrir

Un modeste commerce, et il va le tenir

Avec sa douce femme. Mais d'abord pour fêter

Sa nouvelle retraite, il lui faut acheter

Dans le beau magasin, un magnifique pagne

Qu'il ira dès ce soir offrir à sa compagne.

 

Papa Tembo arrive au centre de la ville,

Et la route en goudron où les autos défilent

Le sépare du beau magasin de tissu.

« Fais attention ! Ils risquent de te passer dessus ! »

Et le gentil monsieur a prestement passé

Son bras sur ses épaules et l'a fait traverser.

 

Tembo est ébloui... Ces tissus magnifiques...

Il prend celui avec les animaux d'Afrique.

« C'est combien ? » Que c'est cher ! Allez, il faut payer.

Mais la main sur le cœur, Tembo est pétrifié,

Les yeux exorbités, le visage livide.

Là, sur son cœur, la poche de sa chemise est vide.

 

Le vendeur est inquiet : le vieux, il va mourir ?

Non, et Tembo enfin se décide à partir.

L'homme qui l'a aidé bien sûr l'a délesté

De l'argent et de sa carte d'identité.

Il sort du magasin, il marche tristement ;

Il va rentrer chez lui, à pied, bien lentement.

 

Mais Tembo aperçoit un grand rassemblement.

On lui dit qu'un pauvre homme, bien malheureusement,

A été écrasé. Il est défiguré,

Mais grâce à ses papiers, on a pu repérer

Assez facilement où cet homme habitait

Et où son pauvre corps va être transporté.

 

Sans attendre, Tembo, à pied se met en route.

Jusque chez lui il faut au moins deux heures sans doute.

Il avance à grands pas, préoccupé, songeur.

Cet homme qui l'a fait traverser, le voleur,

L'a peut-être empêché d'avoir le même sort

Que celui qui devant le magasin est mort.

 

Enfin Tembo arrive près de son domicile.

Il voit devant sa case une foule hostile.

Certains s'enfuient mais d'autres le toisent avec méfiance.

« Qui es-tu toi ? lui dit-on avec arrogance.

Je suis Papa Tembo Non ! Tembo est cet homme,

Car il a ses papiers. Toi tu es son fantôme ! »

 

Tembo comprend que l'homme qui s'est fait renverser

C'est lui qui l'a volé le faisant traverser.

Il écarte les gens, se penche sur le corps,

Et méthodiquement, Tembo fouille le mort.

Il finit par trouver une poche secrète

Dans laquelle il retrouve l'argent de sa retraite.

 

Alors Tembo se dresse de toute sa hauteur,

il brandit l'enveloppe, il est fou de bonheur,

Il éclate de rire, un rire de vainqueur.

Sa femme dans la case, qui était tout en pleurs

A reconnu le rire. Elle bondit, l'enlace,

Et la foule contemple les deux vieux qui s'embrassent.

 

Enfin, Tembo explique tout ce qui s'est passé,

Et les gens sont contents : le drame est effacé.

« Et lui, on en fait quoi ? Rappelons l'ambulance ! »

Mais Tembo dignement vers le défunt s'avance,

Il lui jette un billet, dit avec gravité :

« Prends-le. Je te le donne. Tu l'as bien mérité ! »

 

Claude ANTON, 6 février 2022

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25 janvier 2022 2 25 /01 /janvier /2022 09:15

Quelques Propositions et Réflexions aux politiques pour devenir crédibles aux yeux des citoyen(ne)s

1er        Elections et élu(e)s

-        Important que les votes blancs soient effectivement décomptés et annoncés.

-        Lorsqu’une élection se fait avec ⅓ de votes blancs l’élection est invalidée et un nouveau vote doit être impérativement organisé.

-        Lorsqu’une élection se fait avec moins de 55% de votants sur le nombre d’électeurs l’élection est invalidée. Un nouveau vote doit alors être impérativement organisé.

-        Un(e) élu(e) ne doit pas faire plus de deux mandats consécutifs pour le même poste (à valoir aussi pour les syndicats).

-        Un(e) élu(e) ne peut pas cumuler plus de deux mandats (à valoir aussi pour les syndicats), si ceux-ci sont compatibles -à définir- quant au temps exigé par les séances, la présence sur le terrain, les déplacements…Sinon qu’un mandat à la fois.

-        Un(e) élu(e) doit être effectivement aux séances des différents conseils, des différentes réunions. Les listes de présences sont portées systématiquement à la connaissance des citoyen(ne)s. Un(e) élu(e) absent(e) plus de 50% dans l’année est radiée de l’instance pour laquelle il (elle) a été élu(e).

      L’élu(e) est rémunéré(e) à la présence réelle.

2ème      Elu(e)s, rémunérations, retraites, biens

-        Pour toute personne élue, à quelque niveau que ce soit, annoncer officiellement ses biens immobiliers et mobiliers au début de son mandat et en fin de mandat (au moment de la nouvelle campagne électorale que la personne se représente ou non).

-        Un(e) élu(e) doit dire quelles rémunérations il (elle) a pour sa fonction et ce que cette rémunération recouvre (avantages en nature compris avec évaluations financières ; exemples : chauffeur, garde du corps, personnels de maison... les tenues vestimentaires et esthétiques étant exclues des avantages chacun devant les prendre à sa charge personnelle -inutile de faire des frais outranciers-)

- Tout élu(e) devra faire l'avance des dépenses liées et acceptées pour sa fonction et fournir les justificatifs.

-        Un(e) élu(e) doit donner des explications sur ses déplacements, sur le territoire ou en dehors du territoire (raisons, mode de paiements, qui est le payeur…).

-        Un(e) élu(e) ne peut toucher une retraite liée à sa fonction d’élu(e), qu’arrivé(e) à l’âge de la retraite et seulement pour la durée du mandat qu’il (elle) a assuré avec le même calcul que pour les autres salarié(e)s .

- Pour les élu(e)s qui pourraient prétendre à plusieurs retraites d'élu(e)s seule sera prise en compte la plus élevée.

3ème      Laïcité et Etat Français

-        La question de la laïcité est à reconsidérer dans notre société où de nombreux intégrismes sont actifs qu’ils soient religieux (toutes religions confondues), philosophiques, laïques… mais aussi tout simplement parce que la société a changé. Pour cela il n’est pas nécessaire d’un grand débat. Il suffit de prendre les textes, peut-être de les exprimer dans un langage plus actuel et de les faire coller à la réalité d’aujourd’hui (car il est évident qu’en 1905 certaines religions et tendances idéologiques n’avaient pas cours chez nous) afin que chacun s’y retrouve clairement et justement.

-        Il me parait indispensable (comme dans tous les domaines, ce qui est loin d’être le cas) de vérifier que la Loi est bien adaptée à notre réalité, si c’est le cas, de la faire appliquer entièrement avant de la modifier ou de l’allonger.

-        A partir du moment où la Loi existe inutile de rajouter des commentaires tels que : demander à ce que les prêches dans les mosquées soient en français (interdisons-nous le latin dans nos églises catholiques françaises ? Le grec, le russe dans les églises orthodoxes ?...)

-        Je suis d’accord pour ne pas accepter le voile intégral, mais simplement parce que tout citoyen doit avoir le visage découvert et non en faire une spécificité de telle ou telle population ou religion (puisque de toute façon le voile intégral n’est pas une prescription religieuse).

-        Respect des habitudes et coutumes religieuses en en facilitant la pratique mais sans l’imposer ou la généraliser aux autres (comme l’alimentation, la pose de congés pour pratiques religieuses…).

4ème La question économique

-        Quand cesserons-nous d’être un Etat d’assistanat qui ne considère pas ses citoyen(ne)s comme des adultes responsables, capables de se prendre en charge ? L’assistanat est une humiliation et une dégradation. Comme le sont aussi  les discriminations négatives et positives.

-        Quand nous déciderons-nous à permettre aux petits entrepreneurs, dans tous les domaines, de vivre de leurs entreprises et de leur travail, et de pouvoir faire vivre décemment leurs personnels ?

-        Quand opterons-nous pour une agriculture et un élevage sains, non extensifs, de qualité et ne favorisant pas les grosses filières ?

-        Quand arrêterons-nous la grande distribution pour réinventer un commerce de proximité de qualité?

-        Quand cesserons-nous de nous gargariser d’écologie alors que nous ne cessons de prôner le commerce international injustifié (installations dans notre pays d'entreprises étrangères en croyant que ces entreprises veulent favoriser l'emploi en France, délocalisation, recyclage exporté dans les pays sous développés pour revenir chez nous après re-fabrication par des personnels sous payés etc.) ? Ce qui ne veut pas dire de vivre en autarcie car nous avons besoin d’être en relation avec le reste du monde : la mondialisation ne date pas d’aujourd’hui puisque nos ancêtres lointains étaient des nomades.

-        Quand cesserons-nous de dire qu’il faut sortir du nucléaire pour le remplacer par des « énergies renouvelables » sans avoir aucun recul sur les moyens de rechange proposés tels que les champs d’éoliennes terrestres, comme en pleine mer ou de miroirs photovoltaïques ? Quelles preuves avons-nous qu’ils n’auront pas de retombés néfastes (en plus de la laideur qu’ils imposent aux paysages) sur l’environnement ? Pour quelles raisons ne pas favoriser le développement de techniques de production d’énergie à des échelons individuels, ou locaux sans pour autant rentrer dans toutes les complications administratives et financières qui rapportent en priorité aux actionnaires de certaines entreprises et à de gros industriels? Pourquoi ne pas favoriser les installations de chauffe-eau solaires ?

-        Quand cesserons-nous de laisser croire que nous pouvons continuer à utiliser et à dépenser l’énergie au rythme où nous le faisons ? Continuer à soutenir et promouvoir la fabrication de véhicules nécessitant des quantités d’énergies considérables et de matériaux venant d'ailleurs et extraits dans des conditions de travail et de rémunérations indécentes, au lieu de promouvoir des qualités de transports publics moins consommateurs d’énergies et favorisant la vie sociale ; réorganiser la vie professionnelle et sociale de façon à ce que les personnes travaillent plus prés de leur lieu d’habitation de courses…  Le télé travail n'est pas la solution même si il est utile d'en favoriser la possibilité; réduire les éclairages des villes (même en période de fêtes), les éclairages des routes, faire payer des amendes importantes aux entreprises et magasins qui gaspillent l’énergie (que ce soit par le chauffage ou la climatisation –surtout lorsque les portes et les fenêtres restent ouvertes sur les rues) ; favoriser les ventilateurs aux climatiseurs (plus économes en énergie et meilleurs pour la santé) ?

-        Quand cesserons-nous de laisser croire que toute la nourriture toute prête, comme tous les produits à usage unique et à jeter sont la panacée ?

- Réflexions non exhaustives concernant les problèmes de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie, ainsi que d’autres caisses de remboursements de soins médicaux

° Depuis longtemps nous entendons parler, ou parlons, des frais de santé trop élevés, des déficits de la Sécurité Sociale… Des mesures sont proposées et certaines déjà appliquées : les génériques, le médecin référent, les franchises… lorsque nous regardons les effets des mesures qui sont mises en application nous constatons que les résultats n’atteignent pas, et de loin, les résultats escomptés mais surtout nécessaires.

            Ne faudrait-il pas considérer la question plus largement et sur du long terme ?

           Ne pourrait-on pas partir déjà des règles qui existent et les appliquer strictement ? Par exemple : des contrôles beaucoup plus importants et réels concernant les arrêts de travail pour maladie et accident de travail (durées, renouvellements, respect des horaires de sorties…) ;    Exemple : quelqu’un qui semble inadapté au poste de travail qu’il occupe ou pour qui les conditions de travail semblent être trop difficiles, l’aider, avec le soutien de la médecine du travail et les différents organismes habilités, à s’orienter vers un autre emploi plutôt que de continuer à financer des arrêts (ce qui n’exclue pas de faire faire des contrôles par l’inspection du travail pour voir s’il n’y a pas un dysfonctionnement au sein de l’entreprise).

           ° Des contrôles sur les consultations et les délivrances excessives de médicaments (par exemple : avec l’informatique il est assez facile de vérifier si une personne fait le tour de plusieurs médecins et pharmacies pour avoir des renouvellements de médicaments de façon inadaptée ; lorsqu’un dossier fait question informer la personne concernée, puis si elle persiste la convoquer au service de contrôle de la Sécurité Sociale et l’informer que médecins et pharmaciens seront alertés. Si malgré ces informations et signalements les abus continuent = sanctionner l’assuré, les médecins et les pharmaciens).

            ° Concernant les médicaments remboursés puis qui ne le sont plus ou moins : les prix devraient être mieux établis à la mise sur le marché et lorsqu’un médicament devient d’usage courant (paracétamol, aspirine…), obligation pour les laboratoires de baisser les prix (cela serait plus juste si on veut que même les plus démunis puissent se soigner correctement, c’est à dire dès que nécessaire et avec ce qu’il faut), au lieu de supprimer les remboursements. Et avant tout, au moment des mises sur le marché et les accords pour faire partie de la liste des médicaments remboursés, vérifier si les "nouveaux produits" ne font pas double ou triple usage (si nous reprenons le paracétamol : combien existe-t-il de spécialités pour cette substance active ???). D’ailleurs pour la délivrance des médicaments il serait beaucoup plus astucieux du point de vue de la sécurité et d’autre part d’un point de vue économique que les pharmacies reçoivent les spécialités en vrac et que les pharmaciens et préparateurs en pharmacie délivrent, en les conditionnant au moment de la délivrance, la quantité juste de gélules, comprimés etc. Dans la mesure où dans les officines le personnel est habilité à réalisé des préparations pharmaceutiques, et sont de ce fait soumis à un certain nombre de règles tant pour la préparation que pour le conditionnement, ce personnel saurait très bien délivrer et conditionner au plus juste les spécialités. Faire en sorte que les préparateurs et préparatrices en pharmacie exercent réellement leur métier (soit faire des préparations, même s'ils sont aussi à la délivrance de médicaments et des ordonnances), ce qui implique que les pharmacien (ne)s soient aussi capables de réaliser les préparations étant responsables de leurs employé(e)s). Quant aux médicaments génériques : c’est du pipeau, de l’arnaque et du cinéma !

            ° Si nous considérons la santé dans la globalité de la personne, il est prouvé que l’état de la dentition, de la vue et de l’audition a des répercussions sur l’ensemble du corps, du comportement et de l’état général. Pourquoi ne pas mieux rembourser les actes et diverses prothèses (pour exemple les bases tarifaires pour les verres et les montures de lunettes sont quasiment identiques aujourd’hui qu’en 1965 !!!! alors que les prix, les matériaux et les techniques ont évolués !!!!), de façon à ce que chacun puisse mieux se soigner et anticiper de ce fait sur des conséquences néfastes pour la santé à venir ? Par contre le 100% et l'obligation pour tout assuré d'avoir une mutuelle sont de véritables arnaques aussi.

          ° Autre point les aides aux personnes malades (provisoirement ou sur du long terme), handicapées, les personnes âgées sont assurées par des "aides ménagères" et ou "des aides à la personne". Ces postes sont offerts et occupés par des personnes ayant souvent très peu de formation. Il me paraît important pour les personnes occupant ces postes d'avoir de réelles formations techniques, professionnelles et en même temps une formation aux relations humaines. Cela serait beaucoup plus profitable aussi bien aux personnes ayant besoin du service de ces personnels qu'aux personnes pratiquant ces professions.

Une parenthèse toutes les professions médicales et éducatives devraient impérativement bénéficier d'une formation aux relations humaines (formation aux relations humaines qui ne devraient pas être que livresques mais aussi et surtout avec "mise en situation" .

           ° Les différents déserts médicaux sont une réelle catastrophe et trop liés à la rentabilité immédiate, à la finance. Permettre à de jeunes professionnels de pouvoir s'installer en périphérie des villes, dans les villes moyennes ou petites, dans les villages, serait une politique bien plus efficace pour la population et bien moins coûteuse si on regarde sur le long terme.

Questions :

Quand aurons-nous des femmes et des hommes politiques, des représentant(e)s syndicaux, religieux, des responsables d’associations en tous genres et de tous bords, qui cesseront de prendre leurs concitoyen(ne)s pour des benêts ou des niais, en s’injuriant, en s’amusant (au frais du contribuable) à dénoncer les magouilles et malversations des autres pour cacher les leurs ; qui cesseront de défendre leurs propres places pour enfin parler vrai, de façon désintéressée, en vue d’une société adulte et responsable ?

 

Sanary sur mer, le 23 janvier 2022

Marie-Jeanne Anton-Perret


 

 

 

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22 janvier 2022 6 22 /01 /janvier /2022 18:28

En 1973, la consommation d'électricité en France était 171 Twh. En 2000 : 441 TWh. Depuis une douzaine d'années, elle est stable, à environ 475 Twh. Plus aucune centrale n'a été mise en service depuis 2019. Fessenheim a été fermée. Flamanville, dont la puissance sera inférieure à celle de Fessenheim, n'est pas encore en service. La production cumulée de l'éolien, du solaire et de la bioénergie est 60 TWH sur plus de 500 produits, soit 12 %.

 

QUAND LA FOURMI DEVIENT CIGALE

 

Il y a quelques décennies

Les guerres étaient finies,

Et les populations heureuses.

Fêtaient les trente glorieuses.

 

En ces temps de prospérité,

Le besoin d'électricité

Croissait par an de sept pour cent,

Et donc doublait tous les dix ans.

 

Aussi il fallait bien se dire :

« Dans dix ans il nous faut construire

Autant de centrales qu'on a. »

À l'époque, on a fait cela.

 

De nos jours la consommation

Demeure dans la stagnation,

Mais stagne aussi la construction

De nos moyens de production.

 

Comme nos centrales vieillissent,

Elles sont souvent hors service.

Du coup notre alimentation

Court le risque d'interruptions.

 

Autrefois, ils sont su bâtir

Ce qu'il fallait pour l'avenir,

Et ils ont su léguer ces biens

À nous qui ne construisons rien.

 

Claude ANTON, 22 janvier 2022

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